Coupe de France U18 Féminines
Cela faisait deux saisons que Lyon n’avait pas atteint ce stade de la compétition. Quel est le sentiment général autour de ce retour à l’Accor Arena ? Était-ce un objectif en début de saison ?
Oui, clairement, le sentiment est clairement positif. C’était un objectif de la saison, dans la continuité du projet que nous avons mis en place ici. Après étions nous en capacité d’y être en début de saison ? Pas sûr. Mais c’est grâce à l’évolution des filles qui nous a permis d’y arriver mais surtout une vraie récompense pour leur investissement.
Lyon et la Coupe de France, c’est une longue histoire. Plus de dix participations en finale sous différents noms, mais un dernier titre qui remonte à 2015. Lors des trois dernières finales, le club s’était incliné face à Mondeville. Est-ce que cela renforce l’envie de ramener enfin un nouveau trophée ?
Je ne dirais pas que ça motive plus l’équipe, car pour les joueuses actuelles, ce passé ne leur appartient pas vraiment. Ce n’est pas "leur histoire". Ce qui compte pour elles, c’est le moment présent, l’opportunité qui s’offre à elles de vivre une expérience unique et d’écrire leur propre chapitre.
Justement, pouvez-vous nous présenter ce groupe ? Quelles sont ses forces, ses qualités principales ?
C’est un groupe qui a beaucoup progressé tout au long de la saison. Mais, il va falloir rivaliser contre Bourges qui est une excellente équipe qui est invaincue pour le moment. On les a joués déjà quatre fois cette saison et nous avons perdu de beaucoup. Il va falloir qu’on arrive à sortir d’une sorte de complexe d’infériorité et après mettre en valeur nos qualités collectives. Quand on joue vraiment bien ensemble, il y a des choses extrêmement intéressantes qui se produisent comme sur le dernier plateau Coupe de France (54-85 face à Charnay en quarts de finale, 74-50 face à Basket Landes en demi-finales), que ce soit offensif ou défensif. C’est cela qui a fait la différence.
En face, ce sera Bourges. Une équipe expérimentée qui vous a battu à plusieurs reprises. Est-ce qu’il y a un sentiment de revanche ?
Oui, mais c’est surtout une revanche vis-à-vis de nous-mêmes. À chaque confrontation avec Bourges, on n’a jamais vraiment réussi à montrer ce dont on était capables de faire. Donc plus qu’un esprit de revanche contre l’adversaire, c’est une volonté de se prouver à soi-même qu’on peut rivaliser avec une très belle équipe. On veut montrer notre vrai visage.
Vous parlez de "rivaliser". Qu’est-ce qui peut, selon vous, permettre à votre équipe d’inverser la dynamique face à Bourges, qui possède un bilan de 4-0 cette saison contre vous ?
Il faudra répondre à leur énergie, tout en arrivant à garder du contrôle techniquement et tactiquement à haute intensité. Une finale, forcément, il va y avoir beaucoup d’intensité. Bourges joue très bien des deux côtés du terrain, c’est juste, structuré en attaque comme défense. À nous de d’essayer de contrecarrer ça, de rendre leurs tirs difficiles et surtout de trouver de l’adresse en attaque.
Est-ce que vous préparez cette finale comme un match classique, ou y a-t-il une approche différente, liée à l’événement ?
Sportivement, on reste fidèles à notre méthodologie. On se concentre sur nous, on continue notre travail de développement car on reste un centre de formation. Mais on a bien conscience que c’est un contexte particulier. Il y a des petits éléments qu’on a mis en place comme un scrimmage à 10 heures le matin pour simuler les conditions de la finale et que les joueuses se rendant compte ce que c’est d’être prêtes à jouer à cet horaire. On ajoutera aussi une préparation ciblée sur Bourges en se rapprochant de la date.
Et sur l’aspect mental, y a-t-il un accompagnement spécifique pour ce rendez-vous vu l’événement ?
Oui, bien sûr. On a prévu deux séances avec une intervenante spécialisée sur les aspects mentaux. L’une a déjà eu lieu cette semaine, l’autre est programmée la semaine de la finale mais, c’est dans la continuité de ce que l’on fait déjà. On travaille notamment sur la gestion des émotions, la communication, la dynamique de groupe. Cela fait partie de notre approche globale, ce n’est pas une nouveauté, mais on adapte les contenus au contexte de la finale de la Coupe de France.
Vous étiez déjà présent en finale de Coupe de France l’année dernière avec le BLMA. Que représente pour vous ce nouvel accès à la finale, avec une autre équipe ?
C’est toujours un plaisir de vivre un tel événement. Jouer à l’Accor Arena, c’est unique. C’est une très belle salle, sur un événement particulier, une véritable fête du basket. Il y a une adrénaline particulière, un frisson qu’on ne ressent pas ailleurs. En tant que compétiteur, ce sont des moments qu’on cherche à revivre. L’an dernier, avec Montpellier, on n’avait pas réussi à s’exprimer comme on l’aurait voulu. J’espère que cette année, je saurai transmettre cette expérience à mes joueuses, pour qu’on soit vraiment au rendez-vous.