Quatorze ans après sa dernière apparition en finale de la Coupe de France U18, Le Mans retrouve le très haut niveau. Une qualification qui récompense la progression d’un groupe uni, ambitieux et revanchard. À quelques jours du grand rendez-vous à l’Accor Arena, Hugo Legentil, coach manceau, revient sur ce parcours abouti et sur la manière dont il prépare ses joueurs à vivre ce moment fort.
Le Mans est enfin de retour en finale de la Coupe de France U18. Le club attendait ce moment depuis longtemps ?
C’était un objectif pour nous, comme chaque saison. Mais c’est vrai que cela faisait longtemps que nous n’avions pas atteint la finale. Plusieurs fois, on a été éliminés par des équipes qui sont ensuite allées au bout.
Cela fait plusieurs années que l’on échoue de peu. Cette saison, avec l’expérience de l’an dernier — où on n’a clairement pas existé — les jeunes avaient à cœur de faire une belle prestation. Ils étaient un peu revanchards.
On a réussi à le faire contre Cholet en quart de finale, une équipe vraiment solide et attendue comme favorite. C’est d’ailleurs souvent eux qui nous ont sortis de la Coupe. Cette fois, on a fait un gros match… et c’est passé.
Comment évaluez-vous votre parcours jusqu’en finale ? Quelles ont été les clés du succès ?
Il y a eu de gros matchs, et l’équipe a bien géré la pression liée aux rencontres à élimination directe. On a su maîtriser nos émotions et rester fidèles aux bases solides construites depuis le début de saison.
C’est cette stabilité, cette confiance dans le travail accompli, qui a fait la différence à mon sens.
Jouer ces matchs couperets sur des plateaux, en terrain neutre, c’est une contrainte ?
Au contraire, les plateaux, on aime bien ça. Ce sont des moments de cohésion et de partage qui comptent dans une saison. Bien sûr, il y a le match, mais on garde aussi en mémoire les moments passés ensemble à l’hôtel ou dans un gîte.
Tous ces à-côtés font partie des souvenirs forts, ils contribuent à construire l’identité du groupe.
Quelle est l’identité sportive de votre équipe ?
On a une vraie identité, qu’on pourrait résumer par ce que les pros appellent le “basket total”.
C’est un jeu plein d’intensité, basé sur la défense tout terrain, le partage de la balle, et la mise en valeur des points forts de chacun. On joue avec beaucoup de rythme, de tirs et une grosse agressivité défensive.
Comment prépare-t-on de jeunes joueurs à disputer une finale dans une salle comme l’Accor Arena ?
L’idée, c’est de ne pas trop bouleverser nos habitudes pour éviter de les perturber. Ce qu’on a mis en place jusqu’ici nous a permis de réussir, donc on garde notre ligne de conduite.
L’enjeu, c’est surtout de les préparer mentalement à l’événement : jouer dans une salle comme l’Accor Arena, c’est particulier. Il faut anticiper la découverte des lieux, la gestion de l’enjeu, tout en les aidant à rester concentrés sur l’essentiel.
Ça reste un match de basket, avec deux équipes, un vainqueur et un perdant. Le but, c’est d’être la meilleure version de nous-mêmes ce jour-là. Si on y parvient, on verra bien ce que ça donne au coup de sifflet final.